par Alessandra
 
 
Participants : Marc (samedi), Christelle, Jérôme, Mathieu (dimanche), AlessandraEtant la seule adhérente du CKTSV à pouvoir témoigner des deux jours de ce presque rassemblement de la Fontaulière, j’ai été chargée d’en rédiger le CR, bien que je n’aie pas assisté à tous les sketchs qui se sont produits au cours de ces belles descentes.Une fois n’est pas coutume, c’est EDF qui convie les kayakistes de toute la France à venir profiter de deux lâchers sur la Fontaulière, sur les lieux du célèbre rassemblement d’il y a quelques années.

Le topo : 3 km sur la Fontaulière, du barrage de Veyrières, avec 3 ou 4 barrages à sauter (et quand je dis sauter…) et un dernier gros passage sous le regard sévère du château du Ventadour, qui donne son nom au passage. Ensuite, 3 autres km plus tranquilles sur l’Ardèche, avec un énième barrage à glissière et quelque rapide sympa.

Un soleil radieux accueille une quarantaine de kayakistes à l’embarquement le samedi. On se jette joyeusement dans l’eau agréablement froide et on se lance à la découverte de la rivière. Partie avec les grenoblois (ce qui a quelque peu vexé les villeurbannais, qui n’ont pas manqué de me faire la gueule : enfin, sauf Mathieu, Christelle et Marc), je pensais que tout le monde connaissait la route. Et bien non ! C’était une première pour tous. Pas grave, on naviguait en groupe, tout le monde s’occupait de tout le monde, sécu au top tout le long: une petite expérience de société presque parfaite.

Au premier barrage, on voit un pont en contrebas, ehm, très en contrebas, et de la brume qui se lève sur la rivière… on devine ce qu’il y a par là. Ce qu’on ne devine pas, et qu’on se garde bien de dire aux nouveaux venus, c’est que la glissière (en équerre, très pratique, surtout pour les topoduos !) vous lâche au bout de deux mètres : les trois autres qui restent avant de toucher l’eau sont à votre charge ! Les plus réactifs mirent une petite giclée à l’arrache, pour sauter avec grâce dans le bassin de réception et rejoindre le groupe réuni en masse dans le contre à regarder les sketchs.

D’autres barrages suivent, plus ou moins raides (normalement plus), avec plus ou moins de possibilité d’escamotage. Tout se passe bien, le samedi comme le dimanche, sous un ciel moins clément, mais qui ne nous aura pas gâché la journée.

Les paysages sont magnifiques, on est dans une gorge pas trop encaissée, longée par des colonnes basaltiques et un beau bois qui commence à peine à jaunir.

La bonne humeur nous porte jusqu’au Ventadour, ou une sécu importante se met en place. Pas moins de deux plongeurs (Denis, tu nous a manqué) et un kayak encordé (Martin, who else ?) pour aller chercher d’éventuels originaux qui auraient voulu prendre la passe à droite. Ça passe normalement bien, tout à gauche, presque contre la berge, et une bonne giclée pour atterrir au-delà du rappel. Je ne profiterai pas de ma position de rédactrice de ce CR pour cacher la vérité : le samedi je me suis plantée. A la verticale, un cas d’école : mais le bon Pascal m’a sauté dessus (enfin, sur mon kayak), m’a retournée et sortie du rappel, qui entre-temps m’avait fait déjuper. Mais comme je ne suis pas sortie du bateau, j’ai ‘tranquillement’ rejoint le contre dans ma baignoire sous-marine. Le dimanche par contre, suivant les conseils de Jérôme, j’arrive à mach 3, je me casse le dos pour gicler, j’atterris juste après le rappel, appui, un mec se jette pour me mettre en sécu, mais comme il ne s’agissait pas de mon sauveur attitré, il paraît que je lui aie dit : ‘casse toi, touche pas à mon bateau’, mais j’exclue d’avoir été si catégorique.

La suite est une partie de plaisir, on tchatche aimablement avec les uns et les autres, on se raconte des vacances passées et à venir. Les groupe se resserre ou s’effiloche jusqu’au débarquement où l’on se disperse, après moultes bières, le samedi vers le camping ou direction Lyon (pour Marc), le dimanche sur le chemin du retour pour tous.

Un week-end génial, pour profiter d’une rivière pas souvent navigable. A quand le prochain lâcher